L'élevage
- Détails
- Catégorie : Extensions
- Création : mardi 11 août 2015 05:48
L’aventure a démarré avec 30 chevrettes issues de deux élevages de l’Allier. Le choix dela race Alpine chamoisées’est fait tout naturellement :
- Cette race est l’une des races laitières les plus productrices présentes en France avec la race Saanen, ce qui permet donc de produire une quantité suffisante de lait avec un nombre pas trop important de chèvres. La chèvre Alpine est une forte laitière de format moyen. C’est la race la plus répandue en France avec 55% des femelles soumises au contrôle laitier.
- L’Alpine chamoisée est rustique et s’adapte parfaitement en stabulation, au pâturage ou à la vie à la montagne. C’est en partie pour cette rusticité et sa bonne adaptation au pâturage que nous avons choisi cette race.
- Les Alpines chamoisées offrent des robes aux teintes variées. Les Saanen sont toutes blanches, ça n’est pas rigolo ! Chez nous, chaque chèvre est unique, ne serait-ce que par sa robe.
- Les Alpines ont généralement du caractère ; elles adorent aller là où l’on ne voudrait pas qu’elles aillent, elles adorent manger les arbustes que vous voulez protéger… : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
Et cependant, quelques chèvres poitevines feront peut-être un jour leur apparition au sein du troupeau car elles sont jolies comme tout et produisent un lait aux grandes qualités gustatives.
Et pourquoi pas quelques chèvres du Rove, pour leurs magnifiques cornes ?
L'année dernière nous avons gardé 14 chevrettes pour renouveler et apurer le troupeau.
Nous avons donc à l’heure actuelle :
- 27 multipares (chèvres ayant déjà eu des petits)
- 14 primipares (chevrettes ayant des petits pour la première année)
- 2 boucs
Nos chèvres ne sont pas écornées…
… parce qu’elles sont nées avec des cornes (enfin, presque toutes car nous avons 2 chèvres mottes, qui ont d’ailleurs donné naissance à une petite et un petit mottes) et que c’est plus beau comment cela. Une chèvre sans cornes, ça ressemble trop à un mouton… trop maigre.
Et puis, avouons-le aussi, personne à la ferme ne se sent de réaliser l’écornage.
Du coup, les biquettes portent fièrement leurs ornements sur la tête et savent s’en servir lors des disputes ! Espérons qu’il n’y aura pas trop de blessures à déplorer dans les années à venir.
Nous respectons le cycle naturel des chèvreset ne pratiquons donc pas le désaisonnement. Les chèvres sont donc mises à la saillie (monte naturelle par des boucs issus d’insémination artificielle pour améliorer les performances du troupeau) en septembre / octobre et mettent bas 5 mois plus tard. Elles sont taries vers la fin décembre. Il n’y a donc pas de fromages durant plusieurs semaines durant la période hivernale.
Les chevrettes sont séparées des mères dès la naissance et élevées au lait en poudre, après distribution du colostrum de leur mère. Ce premier « lait » produit par les chèvres a un rôle primordial dans la bonne croissance des jeunes. En effet, chez les ruminants, le transfert des immunoglobulines maternelles (anticorps) au nouveau-né est exclusivement réalisé par l’intermédiaire du colostrum. La tétée du colostrum doit être la plus précoce possible car, au-delà de 6 à 12 heures de vie, l’absorption des anticorps au travers de la barrière intestinale du nouveau-né est fortement réduite ainsi que la production d’anticorps dans le colostrum. Le colostrum assure également un apport énergétique permettant au nouveau-né de lutter contre l’hypothermie dans les premières heures de vie.
Pourquoi ne pas laisser les chevreaux téter leur mère par la suite ? Tout simplement parce que sinon, il n’y a pas de lait pour fabriquer les fromages !
Nos chèvrespâturent l’herbe de nos prairies, de mars à novembre.En effet, de notre point de vue, une chèvre est plus heureuse à brouter à loisir en extérieur qu’à passer sa journée au cornadis. Certes, la production laitière peut s’en ressentir mais c’est le prix à payer. Jours de pluie où l’on ne peut pas sortir (les chèvres n’aiment pas la pluie et veulent rentrer à la moindre averse !), zone de pâture moins appétente, et la quantité de lait produite diminue. Les chèvres sont très très très difficiles et préfèrent ne rien manger plutôt que de manger quelque chose qui ne leur convient pas.
Elles disposent aussi defoin issu des prairies de l’exploitation et de granulés et du maïs issus de l’agriculture biologiqueen complément de la ration.
Quelques petites cures de vitamines et minéraux grâce à des produits naturels sont aussi faites aux moments opportuns.
L’hiver (et la nuit aussi), il faut bien rester à l’intérieur. C’est pourquoi nous leur avons fait construireune magnifique chèvrerie avec ossature et bardage bois !Elles y ont toute la place nécessaire, le bâtiment est bien ventilé par convection naturelle et des translucides placés astucieusement amènent la lumière naturelle à l’intérieur du bâtiment.